Bilan métal 2019



Cela fait maintenant 2 ou 3 ans que je n'ai pas fourni mon bilan de ce qu'il s'est passé dans la sphère métal extrême et vu que je subis une coupure internet depuis une semaine, c'est l'occasion de prendre le temps d'écrire ce bilan. Comme d'habitude et j'espère vous faire découvrir quelques groupes dont vous auriez pu passer passer. Pour parler en toute honnêteté, cette année 2019 a été très faible en matière de brutal death. Vraiment très peu de sortis m'ont enthousiasmées et c'est plutôt quelques albums qui mixent brutal death et deathcore qui m'ont plus, quand bien même je n'aime d'habitude pas du tout la musique atonale du deathcore. Le bilan est exactement inverse dans le domaine du black métal avec une année prestigieuse en termes quantitatifs et qualitatifs. De nombreuses sorties m'ont aspirées et je ne pourrai pas vous conseiller toutes les sorties qui m'ont marquées. Bref, allons-y pour ce bilan métal 2019.

Le bon

Avant de passer aux albums qui m'ont le plus marqués pendant cette année, je tiens à lister tous ceux qui méritent qu'on parle d'eux. 2019 a été une année très prolifique en termes de quantité de sorties et on je me rends compte à la vue de la liste de ces bons albums qu'il y a masse de nouveaux groupes, ce qui montre bien la vivacité du métal aujourd'hui. La relève est assurée c'est certain.

Quelques sorties black d'abord avec OssuairePremiers Chants qui a eu le mérite de proposer un black extrêmement froid et lancinant, montrant bien que les québécois sont beaucoup trop chauds depuis des années en black métal. On a eu aussi le dernier BelenosArgoat qui montre une face plus classique et moins « païenne » de ce qu'il a été sans pour autant perdre en qualité. Après 20 ans de carrière Belenos s'impose toujours comme une valeur sûre. On pourra enfin citer l'EP de MonarqueJusqu'à la Mort, qui -je ne l'avais pas vu jusqu'à maintenant- sont aussi québécois. Quand je vous disais qu'on peut pas tester les québécois en ce moment.


En ce qui concerne les autres sorties qui méritent, on pourra sans doute décerner l'album le plus enragé à Venom PrisonSamsara. Là y'a pas de mindgame, le groupe est ultra vénère et c'est le mattraquage pendant 40 minutes avec une chanteuse mais tellement énervée. C'est même dur à encaisser sur la longueur mais la formule marche super bien. Mettez-vous un morceau après une journée de merde, c'est garanti. On pourrait dire la même chose de Embrace Your PunishmentNameless King qui a réussi parfaitement le mix entre du beatdown et le slam le plus bad boy. Violence maximum. Pas loin derrière, on a eu un super sympa Dimensional DecayInhuman Condition qui, même s'il ne révolutionne pas la formule, a pas mal de passages mémorables.


Dans la death plus construit, les deux sorties à souligner sont celles des prog métalleux de Inanimate ExistenceClockwork avec toujours leur mix de death ultra technique et prog mélodique et Blood IncantationHidden History of the Human Race dans une veine plus death oldschool mais fortement recherché. Pour ceux qui aiment le genre, ce n'est jamais une déception. Je finirai avec un album que j'ai vraiment aimé malgré que je ne sois pas fan de metalcore : Killswitch EngageAtonement. Là on parle vraiment des vieux de la vieille dans le style mais ils bastonnent toujours avec énergie.

Le très bon

Il est temps de passer au plat principal : les albums qui ont fait mon année 2019. On commence avec sans doute l'album de l'année, BatushkaPanihida. Je ne parlerai pas des problèmes juridiques que subit le groupe en ce moment mais si on se concentre sur la musique, on voit clairement qui es l'âme de Batushka. Alors que « l'autre » Batushka a sorti un album fort oubliable, celui du principal compositeur et guitariste du groupe originel a lui frappé très fort avec cette sortie qui mêle une fois de plus chants orthodoxes et black spirituel. J'ai vraiment eu un coup de cœur pour cet album et je le recommande sans aucune réserve. Autre grosse grosse claque avec BrutusNest. Là encore on a une femme aux commandes et ce post-métal a touché énormément de monde en plein cœur. Rien à ajouter, Brutus va être un grand groupe dans peu de temps. Dernier coup de projecteur particulier sur Brand of SacrificeGod Hand qui m'a mis une claque mais pas possible. Je le disais précédemment mais le deathcore c'est vraiment pas mon truc. Mais alors là, il s'est passé un truc avec eux, l'album a beau durer 26 minutes, c'est un rouleau compresseur de bout en bout sans oublier les nombreux passages mémorables. C'est vraiment le deathcore comme on aimerait l'entendre à chaque fois. Cette nouvelle vision qu'on appelle maintenant « slamming deathcore » rencontre un gros succès. L'inclusion de brutal death dans le deathcore marche bien et a propulsé plusieurs groupes comme Sign of the Swarm ou Mental Cruelty. Je ne suis pas hyper fan mais ça marche bien.


Si ces trois sorties ont été marquantes, il reste néanmoins encore bien des albums que je vous recommande chaudement. Tout d'abord une dose de black métal avec VimurTriumphant Master of Fates et MystagogueAnd the Darkness was Cast out into the Wilderness, des groupes inconnus pour ma part mais qui ont frappé très fort en 2019. Dans un registre un peu plus sympho, BelzebubsPantheon of the Nightside Gods a frappé un énorme coup sur la table dans un style qui a été pourtant un peu laissé de côté dans le black. Si le groupe représente une BD, la musique elle est à prendre très au sérieux vu sa qualité. Le clip est autant marrant que la musique est grandiose. On termine l'incursion dans le métal noir avec une ovni, White WardLove Exchange Failure. Mélangeant black et jazz urbain, il est difficile de s'imaginer ce que donne le résultat sans l'écouter. C'est tout bonnement une réussite, même pour ceux comme moi qui ne supporte pas le jazz classique.


On termine avec du gras puisqu'on commence par WhxrecrusherAntipathy, un groupe de beatdown que j'avais ai1é à sa sortie, puis qui s'est imposé très vite dans ma playlist au point de l'écouter toute l'année. Même chose pour Guttural SlugPlague of Filth qui a montré un changement de son du groupe -que plein de « fans » ont décrié les pauvres choux- pour le meilleur à mon avis avec une prod bien plus incisive et des bons gros morceaux entiers de slam dans ton yaourt. Le plus extrême pour la fin avec le duo des derniers WormedMetaportal et Infant AnnihilatorThe Battle of Yaldabaoth qui montrent une forme toujours exceptionnelle. Si ce style ultra technique et chaotique ne plaît évidemment pas à tout le monde, je les trouve excellents dans leur domaine. Deux groupe-valeur sûre pour deux sorties qui auront marqué l'année.


Voilà, une vingtaine de sorties pour décrire cette année 2019. Une année qui musicalement ne m'aura pas beaucoup marquée mais ce bilan m'aura donné l'occasion de me rappeler toutes les bonnes choses que j'ai vues passer. À l'année prochaine.

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