Manga : Souten no Ken

Hello à tous. Passant beaucoup de temps à lire des mangas en ce moment, je viens de terminer Souten no Ken, la préquelle de Hokuto no Ken. Je ne sais pas pourquoi j'ai repensé à ce manga. C'était un pote qui l'avait lu il y a plus de 10 ans de ça et en me demandant ce que j'allais lire, ça a repopé dans ma tête. Faut dire aussi que HnK c'est pour moi quasiment un code de vie tellement c'est un manga magnifie l'homme dans ce qu'il a de plus grand. Donc après avoir relu un Xème fois HnK, je me suis dit que la préquelle ne pouvait pas être mal. Oh boy grand bien m'en a pris de lire les aventures de Kasumi Kenshiro. Plongeons dans l'univers pré-apocalyptique de la série, au cœur des origines mêmes du Hokuto Shinken.


Souten no Ken (le Poing du Ciel Bleu) est un manga qui est toujours issu de la collaboration de Tetsuo Hara et Buronson. C'est incroyable mais ces deux auteurs auront passé une bonne partie de leur vie ensemble. Après Hokuto no Ken qui a été crée entre 1983 et 1988, le duo a repris du service pour faire la "suite", publiée entre 2001 et 2010. Souten no Ken raconte les aventures de Kasumi Kenshiro, le frère de Kazumi Ramon (Ryuken, le maître de Kenshiro, Raoh et Toki). L'histoire se passe dans les années 30 à Shanghai autour de Kenshiro, le 62e maître du Hokuto Shinken. À cette époque, Ryuken est encore un enfant de 12 ans environ pour vous donner une idée.

L'histoire du manga est finement mêlée de faits historiques puisqu'on assiste à la guerre des gangs dans le Shanghai des années 30, le paradis de la prostitution, des jeux et de la drogue. La Chine est confrontée à l'oppression de la colonisation Japonaise et Shanghai est séparée en plusieurs concessions : anglophone, française, chinoise. Les années 30 dans cette partie du monde voit aussi l'arrivée de la guerre mondiale et les jeux de pouvoir des différents gangs pour contrôler la ville du péché va emporter de nombreux cadavres. Ancrer le récit dans cet environnement peut paraître étranger à HnK mais tout s'intègre très bien. Les problématiques et les interactions entre les personnages sont à la fois solidement ancrées dans les événements réels des années 30 dans cette partie du monde mais gardent aussi ce qui avait fait la force du manga d'origine.

Sans trop dévoiler les intrigues, Kenshiro est ami avec un des chefs d'un gang de la ville qui est opposé à un autre gang. Il est connu comme Yan-Wang, le Dieu de la Mort. Normal quand t'es capable de toucher les gens et les faire exploser. Même si le récit est bien plus historique que HnK, pas d'inquiétude : on retrouve tout ce qu'on a aimé dans celui-ci. Il y a les grands méchants, les muscles hypertrophiés, les combats d'anthologie mais aussi les femmes fortes et les histoires poignantes. Si la thématique de se battre pour l'amour est moins présente, il y a quand même quelques personnages qui se sacrifient pour permettre à d'autres de vivre. L'honneur dans Souten no Ken joue peut-être un encore plus grand rôle que dans Hokuto no Ken. 

Si l'histoire est prenante, la force du manga reste ses personnages. On a une galerie de pratiquants d'arts martiaux emblématiques et des femmes qui mènent la danse à plusieurs moment clé de l'histoire. Kenshiro est un personnage plus léger que son homologue mais il est toujours le Dieu de la Mort dans les fights importantes. Si le personnage principal est important, c'est aussi parce qu'il a des adversaires à la hauteur. Si mon favori est Tai-Yan, Liu Zong-Wu est LE méchant dans tout ce qu'il a de plus beau. Le mec fait partie de l'armée nazie mais n'en a que faire, il est poussé par une volonté plus grande qui dépasse largement le cadre de l'Histoire. Sa trajectoire dans le manga est d'ailleurs incroyable quand on voit les derniers tomes. 

Le Hokuto Shinken est confronté à plusieurs autres arts martiaux : le premier est le Hokuto Sonkaken qui a trois branches dérivée des Trois Royaumes en Chine. Il y a aussi le Kyokujuuji Seiken qui lui se rapproche plus d'un Nanto Seiken on va dire niveau style et enfin le Seito Gekken qui est l'art martial des points vitaux qui a été mélangé au Hokuto Souke no Ken pour créer le Hokuto Shinken. Bref, toute une galerie de pratiquants d'arts martiaux qui font partie de l'histoire du Hokuto Shinken. Gros point fort du manga : on découvre les vraies origines qui Hokuto Shinken à travers l'histoire de son premier maître Shuken. Et c'est là que le manga est très fort : si les deux premiers tiers sont des combats de mafieux et de maîtres intégrés dans l'histoire de Shanghai, le dernier tiers part totalement dans le conflit mythique des origines du Hokuto Shinken. Et là ça bombarde avec des histoires millénaires et des combats pour mettre fin à 2000 ans d'histoire, ça rigole pas. Le côté très terre-à-terre du début laisse place à des confrontations quasi-mythologiques à la fin, c'est ouf de chez ouf. 

Si on a pas vraiment entendu parler du manga, je vous le conseille chaudement. Les derniers tomes c'est simple : je tournais frénétiquement les pages pour voir ce qui allait arriver. Il comporte 22 tomes et c'est consultable de manière "dématérialisée" si vous voyez le genre. Immanquable si on aime HnK.

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