Les mains sur Paladins

Bien, après ce week-end et quelques heures passées à jouer à Paladins, un premier constat s'impose. Je tiens à dire que j'ai entendu parler de Paladins il y a quelques semaines et on se moquait gentiment du jeu à cause de sa ressemblance plus que frappante avec Overwatch. Vous vous doutez bien que je vais revenir sur ce sujet plus d'une fois dans cet article tellement la comparaison semble naturelle et évidente. Elle est à vrai dire bénéfique pour le jeu. Partons dans les contrées colorées de la dernière production de Hi Rez pour faire pan pan à tout va.


Paladins est en ce moment la victime d'un bashing assez violent, surtout par la communauté des joueurs d'Overwatch. Ce qui est assez terrible vu que les deux jeux ont été développés en même temps mais que celui de Paladins a pris plus de temps. Comme toujours, le premier sorti a toujours raison. On se rappelle de la claque qu'a prise Battleborn alors que le jeu n'avait même pas grand chose à voir avec Overwatch. Sur deux jeux qui ont le même principe, vous vous doutez que Paladins s'en prend plein la tronche. Comme dans la communauté des MOBA où LoL règne en maître ou des jeux de baston avec SFV, les joueurs n'aiment pas la diversité. Ils aiment qu'un titre écrase tout le marché et jouer jusqu'à ce que mort s'en suive. C'est vrai quoi, à quoi sert la variété dans la vie ? C'est de la merde, la monotonie c'est tellement mieux. Sous ce sarcasme évident, je reste sérieux : la pluralité est morte aujourd'hui et on a pas le droit d'aimer à la fois Marvel et DC, à la fois Guilty Gear et Street Fighter, à la fois Overwatch et Paladins. 

Enfin bref monde de merde qui ne nous empêchera pas d'apprécier Paladins pour ce qu'il est : un sympathique jeu d'un genre qu'on appelle aujourd'hui Hero Shooter et qui va vous faire passer de très bons moments. Pour évacuer l'évidence : oui, Paladins emprunte énormément à Overwatch, ou le contraire je ne sais pas. Plusieurs champions ont les mêmes caractéristiques : Makoa et Roadhog, Fernando et Reinhardt, Drogoz et Pharah. Pour Fernando, il y a un gros souci car Reinhardt est la copie carbone de celui-ci. Y'a un des deux studio qui a tout pompé c'est évident. Pour certaines ressemblances, je suis aussi assez dubitatif car deux studios ne peuvent pas avoir les mêmes idées sur certains sujets. Par exemple : créer un personnage sur le thème de la glace qui peut se transformer en glaçon pour être invincible. Ou avoir un personnage qui lance des roquettes et qui peut voler. Etc. 

Oui, il y a du recyclage dans Paladins. Mais il propose aussi du contenu assez appréciable pour donner envie d'y jouer malgré tout. D'abord, il est facile à faire tourner sur toutes les machines et il est free to play. Sur la beta il n'y a que quelques personnages de disponibles mais ça suffit pour se faire une bonne idée du jeu. Au moins y'a-t-il un personnage de chaque classe pour tester :
  • Front line : les tanks bons à protéger leurs copains et garder une position
  • Damage : champions DPS qui servent à faire le max de dégâts
  • Support : les aides de santé et protection
  • Flank : champions spécialisés pour prendre les équipes à revers

Comme vous le voyez, on est pas tout à fait sur ce qu'il se fait sur Overwatch car la notion de flank est super importante dans Paladins et la construction d'équipe n'est pas du tout aussi importante. Les support peuvent se suffire à eux-mêmes et ont des bons dommages. Surtout le système de heal du jeu fait que les compos d'équipe ne sont pas du tout aussi rigides que dans le titre de Blizzard. 

Abordons-le le principe du jeu : deux équipes de 5 champions s'affrontent sur une map qui est toujours construite de la même manière : un point central est à capturer. L'équipe qui le capture doit accompagner le payload jusqu'au point d'arrivée dans le camp adverse. C'est donc l'équivalent des cartes hybrides comme King's Row et Numbani sauf qu'il n'y a que ça sur le jeu. C'est le mode de Paladins. Je vous le disais, la compo des teams est peu importante mais il faut au moins avoir un tank et un flank. Les heels sont moins importants car le jeu permet à tous les héros de se soigner complètement mais à un prix : se retirer de la bataille. Lorsque vous prenez trop de dégâts, il suffit de se cacher pendant une dizaine de secondes pour retrouver full life. Il y a aussi un système de cartes pour construire un deck de capacités qui va permettre à votre héros de se voir boosté de compétences. Je vous laisse regarder la vidéo en fin d'article pour voir comment se passe une partie. 

Vu que tout le monde peut se soigner, les compos d'équipe sont bien plus hétéroclites et le jeu moins cantonné à des compo gagnantes/perdantes. Par contre il faut parler d'un chose pour tous ceux qui veulent se lancer dans le jeu : il est DIFFICILE. On est sur un Hero Shooter qui va très vite, où les dégâts sont importants et où la visée est bien plus difficile que sur Overwatch. Ca m'a frappé en passant de l'un à l'autre ce week-end. Je jouais à Paladins et en revenant sur Overwatch, je jouais carrément mieux. Certains persos sur Paladins vont demander une grosse visée, notamment Kinessa, Androxus et même Viktor le héros de base. Soyez conscients que le jeu est pas du tout gratos niveau skill et que ça bouge super vite. On est pas à balancer des flèches rondin avec Hanzo où pas trop se demander où viser avec Reaper/Tracer/Winston/Roadhog etc. Là le réticule de visée et la précision des hitboxes fait qu'il faut être pile poil sur le perso pour faire des dégâts. Et comme ils bougent vite c'est compliqué.

Le système d'achat de héros et les graphismes, je vous laisse regarder la vidéo pour juger par vous-même. Il y a quelques erreurs que j'ai faites dedans car c'était les premières heures mais le jeu est tel quel. Il y a bien plusieurs maps dans la beta et les persos coûtent 5€ à l'achat notamment. 

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