Le sucre : apocalypse alimentaire

Je discutais avec mon bro métrosexuel du sucre parce qu'on fait gaffe tous les deux et du coup y'a pas mal de trucs qui ont popé dans ma tête, faisons un petit tour du problème que pose le sucre dans notre société. Y'a bien sûr plein de documentaires sur le sujet et on en parle souvent à intervalle régulier dans des articles sur les sites tendance/société mais c'est vrai qu'on a souvent du mal à se rendre compte à quel point notre consommation de sucre est à la fois loin de notre nature même et nocif d'un point de vue métabolique. Enquête sur place avec notre correspondant Raymond Glucide. 


Le sucre, source de tellement de plaisir et de souffrance à la fois. C'est connu, manger du sucre envoie un signal qui relâche de la dopamine, une hormone associée au plaisir et à la récompense. L'aspect à la fois cognitif et sociétal fait qu'on nous force dès le plus jeune âge à associer le sucre au plaisir, à la récompense. Et adulte, nous voilà à nous dire le week-end "allez, j'ai mangé sain toute la semaine, je mérite mon cheat meal bourré de sucre." Je suis pas endocrinologue mais il est évident que le sucre a cette dualité hormonale et sociétale qui fait qu'il est très difficile -au début- de se passer de produits en contenant. 

Pourtant les défauts du sucre sur la santé sont connus, dangereux et multiples : obésité, infections, résistance à l'insuline (on va y revenir), diabète. Il suffit de regarder les société occidentales modernes pour voir les ravages que fait le sucre sur notre santé. Cette précipitation vers le désastre alimentaire est d'autant plus significatif qu'il est récent. Avant les années 50, il n'y avait pas tous les produits transformés qu'on consomme aujourd'hui. Vous croyez que les hommes à la Renaissance ou au Moyen-Âge avaient l'occasion de manger des Snickers ? Toute l'histoire alimentaire de l'homme bouleversée en juste 60 ans et on voit en si peu de temps la dangerosité des produits qu'on nous fait manger. 

Le problème avec le sucre, c'est qu'on en trouve aujourd'hui partout, que ce soit les produits sucrés mais aussi salés. Regardez les sauces, les plats préparés, les pains : il y en a partout. L'OMS recommande de manger 25g de sucre maximum par jour. Un Snickers a 26g de sucre à lui seul : vous ne pouvez même pas le manger en entier. Pour comprendre l'horreur de l'industrie du sucre, il y a le compte Instagram Dealer de Sucre qui vous montre combien de morceaux de sucre sont contenus dans les produits de la vie quotidienne et certains foutent la gerbe.    

Ce qu'il faut comprendre c'est le système d’absorption du sucre et sa transformation. Lorsqu'on ingère du sucre, l'hormone qui s'occupe de son transport dans le sang est l'insuline. Dès que le corps, après digestion, se rend compte que le sucre est trop concentré dans le sang, il fait intervenir l'insuline qui va permettre de transporter le sucre. Et comme tous les produits dont le corps ne sait pas quoi faire, il va les stocker en attendant de les éliminer. Avant même de s'en rendre compte, on a donc nos zones de gras favorites qui se retrouvent bien garnies (hanches, bide, cuisses). Les pics d'insuline sont aussi responsables des gros coups de fatigue que l'on a souvent après manger. Vous savez, ce coup de barre immense après un resto qui vous fait rester sur place et somnoler. C'est particulièrement le cas chez les enfants. On le connait le coup de barre du matin en classe ou les élèves s'endorment presque, pareil après manger.

Le problème est donc à gérer grâce à l'index glycémique. J'en ai déjà parlé mais il est important de comprendre que plus vous allez manger des aliments à index glycémique élevé, plus votre sang va se gorger de sucre > stockage de gras > coup de barre etc. Il faut privilégier les aliments avec un faible index glycémique, ce qui facilite la digestion et l'absorption des sucres dans le sang. C'est le cas des céréales complètes et de pas mal d'aliments qui vous pouvez consulter sur ce site.   

Pour faire un retour sur expérience, je suis depuis le 1e juin en réduction des sucres et depuis 3 semaines en arrêt total et j'ai les mêmes bienfaits à chaque fois que je le fais : 

  • fini les problèmes de dents
  • fini les pics d'insuline et les coups de barre après manger
  • fini les douleurs intestinales et gastriques
  • fini le mal à me concentrer 


Bien sûr, le versant moins agréable c'est qu'on a l'impression de faire un sacrifice alors que non. Mais on a été élevés pour nous faire croire que si donc c'est psychologiquement plus difficile. J'attends mon cheat meal du week-end avec envie mais bon, globalement les bienfaits de l'absence de sucre rapide fait du bien au corps. Il me reste 9 semaines de diet (j'y reviendrai dans un autre article) et pour le moment je le vis bien, comme quoi le sucre est une drogue : un sevrage et on est plus dans son tourbillon infernal. 

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