Bonjour à tous (et bon début de semaine, on en a tous besoin).
Je ne sais plus si j'en ai déjà parlé mais là ça y est, j'arrive à saturation donc c'est l'occasion de faire un point et d'expliquer comment un geek qui se destinait à bosser en tant que community manager se retrouve de l'autre côté complet du spectre quelques années après. Ouais je te raconte un peu ma vie mais fais pas le coquin, t'aimes bien ces billets intimistes. Ça créé des liens, laisse le soleil entrer dans ta vie.
Commençons dès le départ donc. 2005-2007, je suis en études, DUT Informations et communication. Depuis plusieurs années, je m'intéresse et traîne beaucoup trop sur le net (même si moins que maintenant). Je pense donc, en rapport avec ces intérêts sur le numérique, me destiner au webmastering et au community management, c'est à dire à la gestion de l'image sur internet, par site web ou réseaux sociaux. Le community management, c'est venu un peu plus tard vu que les réseaux sociaux en étaient à leurs balbutiements mais tu comprends l'idée : ma "carrière" se destinait à Internet. Et puis les années passent, Facebook se développe pour devenir le site de merde qu'il est aujourd'hui, Twitter apparaît (pour devenir le site de merde qu'il est aujourd'hui) et mes intérêts commencent à diverger vers 2012.
Je mets en place un gros travail d'amélioration de mon quotidien et de ma santé, forcément ma vision sur de nombreux sujets commence à se modifier. Moi qui était un fragile comme on en rencontre partout, je fais tout pour me sortir de cet état de fait et devenir un homme, mettre en place les principes qui sont les miens et devenir globalement quelqu'un dont je peux être fier dans le miroir. Ça fait un peu shonen comme ça mais après les 2 ans de merde que j'ai passé au chômage à penser que je valais rien, y'avait un gros travail de reconstruction à faire.
Dans cette modification physique et mentale, ce qui change le plus dans mon optique est l'utilisation que je fais d'Internet et l'opinion que j'en ai. Déjà j'avais quitté Facebook en 2009 après seulement un an d'utilisation car je ne comprenais pas l'intérêt d'exposer sa vie sur Internet. L'opinion publique a bien changé depuis sur ce fait, on fait tous pareil à des degrés différents. Revenu en 2015, je n'y trouve pas plus d'intérêt mais cela permet au moins d'être en contact avec quelques personnes et suivre les événements où je veux me rendre. Twitter, j'y suis depuis 2011 et c'est sans doute le pire site social que j'ai utilisé. Je me rends compte, après 4 ans d'utilisation, que ce site rend les gens cyniques et négatifs. Même moi, je suis droit dans la vie mais je raconte n'importe quoi sur ce réseau. L'anonymat ça te fais raconter n'importe quoi, surtout quand il se passe rien dans ta vie. Du coup je supporte plus ce site, le bashing permanent, le harcèlement moral. Moi aussi j'ai participé à ça. Twitter c'est le royaume des lâches. Tu parcours les tweets, tu vois de la haine partout, de la moquerie même pas masquée. Je suis sûr qu'il y a plein de gens comme moi qui, par ennui ou par encouragement global du fonctionnement du site, balancent des saloperies à tour de bras. Mais au final, ça t'abaisse plus qu'autre chose. T'es plus qu'un connard parmi les autres, qui vit mal sa fragilité alors il se défoule sur les autres. Aujourd'hui j'y vais peu, pour voir s'il y a des news intéressantes sur le vif.
Du coup depuis l'année dernière j'ai essayé de mener ma petite expérience, de poster des trucs plus factuels, moins négatifs. Mais en faisant ça, tu te rends compte que le site n'apporte plus rien. Tu te retrouves à live tweet ta vie, dont tout le monde se fout je le rappelle, pour montrer que t'es là. Triste. C'est pour ça que j'y vais de moins en moins. Quand t'es une personne qui essaye de faire de sa vie quelque chose de positif, d'avoir de la discipline et de la détermination, t'as pas envie d'être exposé aux sacs qui déballent leurs vacuité. Y'a d'autres choses à valoriser. Dommage parce qu'ils y a comme partout des personnes très intéressantes.
Je parle rapidement de Facebook parce que j'ai pas envie d'être méchant gratuitement mais il y a quelque chose que je déteste sur ce site, c'est le mal-être qu'observer la vie des autres te donne. Ce fait a été documenté et pose un vrai problème. Quand tu vis une vie que tu apprécies, simple et que tu es exposé aux vacances à la Guadeloupe de tes amis, à leur photos de famille, à leur stage de canyoning, tu te sens comme une merde. T'as l’impression qu'ils ont une vie parfaite, pleine d'aventures. Alors que non. C'est juste l’agrégation de ces infos qui donnent cette impression. Du coup, toi qui aimes ta vie comme elle est, tu te retrouves à être déprimé parce que l'échelle de ta satisfaction est complètement dévalorisée. Et pareil, moi j'aime ma vie comme elle est, j'ai pas besoin que celle des autres me soit projetée sans aucune pudeur. Les photos de vacances, oui c'était sans doute génial mais on s'en fiche. Pareil, les photos de vos enfants, je n'ai pas besoin de les voir, je vis très bien sans. Et arrêtez de vous extasier parce qu'un gamin de 4 ans sait compter jusqu'à 50. Moi je sais écrire des rédactions en anglais littéraire et personne me félicite. De la pudeur, merci.
J'avais déjà abandonné la télévision parce que ce média du moyen âge n'a plus aucune valeur mais je commence à retrouver les mêmes problématiques sur Internet. C'est peut-être pire sur Youtube car le contenu est encore plus focalisé sur le "clique salope". Normal, il faut bien mettre en avant son contenu pour en vivre. Mais les youtubeurs qui exposent leur vie, ça m'intéresse plus vraiment. Comment alors devenir community manager alors même que les réseaux sociaux m'exaspèrent ? Quand je vois le travail qu'ils font, je me dis que c'est vraiment de la merde, je suis désolé de dire ça aussi franchement. Le CM de Oasis sur Twitter qui passe son temps à surfer sur les hashtags populaires pour balancer des jeux de mots avec des fruits, mais c'est ça ta vie ? T'es heureux de remplir tes journées en créant du vent ?
Du coup tu comprends un peu les questionnements qui me taraudent : je me rapproche de plus en plus de ce que j'appelle la "vraie vie", c'est à dire du temps passé de manière agréable et utile, qui me fait me sentir utile et bien. C'est pour ça que je déménage hors de la ville, que je parcours peu les réseaux sociaux, que je n'ai pas la TV, que je valorise bien plus mes amitiés : on vit malheureusement dans une société où le bonheur superficiel doit être exposé partout, où on doit avoir une vie débordante d'activités, être proactif. Tout ça, je le réfute. J'aspire au calme, à la stabilité et au bien-être.
Et pour ça, faut se donner les moyens de mettre en place dans la vie les principes qui nous mettent en phases avec nous-même. C'est aussi pour ça que l'endroit où je bosse est sans doute le dernier travail en relation avec internet que je vais avoir. C'est fini de passer mon temps sur un ordinateur pour créer de l'immatériel. J'ai envie d'être en contact avec les choses.
Je ne doute pas que ce billet va créer des moqueries mais cela me conforte : il est largement plus facile de se moquer quand on est personnellement incapable de remettre sa vie en cause que de comprendre comment et pourquoi on le fait. Ça fait peu de temps que je revalorise tout mais je m'arrêterai pas là.
Salut Vince, tu analyse plutot bien "la recherche du bonheur". Maintenant pour avoir lu la plupart de tes articles sur le sujet, je trouve que ton ton est de plus en plus agressif, voir meprisant a l'encontre des personnes qui n'ont pas fait, et ne feront sans doute jamais la demarche que tu as entreprise. Comme je l'ai dit je suis d'accord avec tes principes et j'essaye moi aussi de me detacher un maximum de ce monde superficiel qui nous entoure. C'est tres difficile je l'avoue mais la premiere etape c'est deja de se rendre compte qu'il faut essayer. Maintenant, si je reviens sur le sujet de ton agressivite envers les "ignorants" ;-), je pense que tu devrais te concentrer plus uniquement sur ce que tu fais et non pas comparer par rapport aux autres, ca t'enleverait une bonne dose de frustration. Rien de mechant dans ce que je dis, ca me frustre aussi enormement d'avoir l'impression d'avoir trouve la recette du bonheur et de voir que les gens sont trop cons et aveugles pour ne pas essayer de changer d'etat d'esprit. Mais il faut laisser chacun faire ce qu'il veut, ils ne font, somme toute, de mal a personne. Mon conseil, arrete d'ecrire que les gens sur twitter ou sur Youtube font des trucs insignifiants, ca ne fait qu'amplifier ta frustration, concentre toi plutot sur tout ce que tu fais pour atteindre cette "paix interieure". En plus, toutes les etapes que tu detailles sont souvent tres interessantes. Quelqu'un qui viens te lire, aura plus de plaisir a trouver des conseils plutot que des attaques sur une categorie de personnes. Surtout que si on te lit c'est qu'on a deja compris que y'avait quelque chose qui tourne pas rond dans la societe d'aujourd'hui ;-) Alors continues comme ca, fais nous part de tout ce que tu mets en place pour te sentir bien, mais oublie les autres, je ne pense pas que tu te sentes mieux apres avoir descendu les mecs sur Twitter, ca te defoule certainement, mais ca ne te procure rien de positif. Allez, je signe, je ne vais pas tomber dans l'anonymat d'internet que tu denonces, surtout que j'ai emis quelque critiques a ton egard ;-) Regis, je t'embrasse,
RépondreSupprimerMerci Régis pour ton commentaire et je suis content de voir que tu partages certains points de vues sur des choses que j'essaye de mettre en place. Je ne vais pas te contredire : tu as raison dans les problèmes que tu montres. Cela me désole parce que justement j'essaye pas d'éloigner les gens qui ne pensent pas comme moi mais c'est vrai que j'utilise souvent un ton agressif alors que je ne le suis pas forcément quand je l'écris. C'est plus un style d'écriture. Je conseille plusieurs amis et je ne suis jamais négatif quand on discute de sujets d'amélioration alors pourquoi le suis-je ici ? Je ne sais pas trop.
RépondreSupprimerEn tout cas j'en suis conscient et il est vrai que tu as beau donner des conseils, à la fin cela revient toujours à l'initiative personnelle d'opérer le changement ou pas. Je vais essayer de faire attention à ça à l'avenir. Merci pour ce commentaire.