Mon top Manga

Chose assez drôle : je ne suis pas du tout fan de la culture japonaise dans son ensemble alors que je participe à quasiment toutes les conventions de ce style dans ma ville. C'est surtout car il y a du jeu vidéo mais en manga/anime, je suis à la rue total car je n'aime généralement pas la manière dont est décrite l'interaction humaine entre les gens. Enfin bon, ça ça me regarde à la limite. Ado des années 90, je n'ai pas cherché plus loin sur la question manga car tout avait été fait à cette période. Voici donc mon top Manga (que je ne nomme pas top 10 à l'heure où j'écris ces lignes car je sais que je ne trouve même pas 10 mangas cultes lol).


1) Dragon Ball Z

Voilà voilà. T'espères pas que je t'explique pourquoi DBZ c'est le manga numéro 1 quand même. Je vais juste dire un mot : l'arc de Freezer c'est le meilleur manga que j'ai jamais lu. 

2) Hokuto no Ken

Il arrive deuxième mais en attachement personnel c'est sans doute mon numéro 1 car il exprime beaucoup de choses qui m'ont construites. Quand tu es un jeune gamin et que tu vois un monde empli de violence où des mecs musclés se battent pour en fait cacher la puissance de leur sentiments, je sais pas ce que t'en penses mais moi ça reflète exactement ce que je suis et l'impacte que notre société a sur nous. À l'extérieur, il faut paraître fort et sans pitié pour survivre dans un monde où on te dicte quoi faire mais au fond on cherche juste à être aimé. Que ce soit la puissance de l'amour des femmes (Yuria) qui sont quand même à l'origine de la quête de Kenshiro ou bien la beauté du respect d'un élève pour son maître (Souther), tout dans HnK respire le meilleur et le pire de l'homme. Et je parle pas de l'Homme mais bien du masculin. Parce que cette oeuvre est avant tout un chef d'oeuvre de la masculinité où les femmes n'ont que peu de place. Ça peut défriser mais cela permet de focaliser les relation sur les hommes et donne l'occasion comme je le disais de comprendre pourquoi on est incité à ne pas montrer nos sentiments. Je sais pas pour vous mais quand Rei explose les épaules de Yuda dans un saut majestueux et que celui-ci dit que pendant un instant il a été ébloui au prix même de sa vie, c'est beau quoi. Tu l'as compris, HnK c'est pour moi une oeuvre intemporelle, philosophique et sociétale.  

3) Gunnm

Incompréhensible qu'on entende jamais parler dans la culture populaire de Gunnm tellement il est au-dessus de tout. J'ai du mal à comprendre cet aspect confidentiel du manga parce qu'en 9 petits tomes, on a ce qui ce fait de mieux en seinen sci-fi. Gally c'est pour moi LA figure de la femme forte mais qui sait rester fragile. Ce qui m'a marqué dans ce manga, c'est l'aspect crépusculaire de la société dépeint : la vie n'a plus aucune valeur, on tue les gens pour un rien et il n'y a aucun ressort scénaristique pour sauver les personnes qui doivent l'être. Le manga, complètement fataliste, ne laisse aucune chance aux protagonistes. On pense à Yugo mais aussi à Zappa qui est un épisode très fort pour moi. Gally c'est tout ce qu'on aime dans la figure féminine et je ne vois pas d'autres œuvres inspirées d'elle. Gunnm vit une carrière confidentielle mais reste pour moi une oeuvre indispensable du manga, un chef d'oeuvre meurtri et hyper-violent qui pose des questions sur "l'après" de la société humaine. Indispensable. 

4) Claymore

Là encore on va parler de femmes fortes. Je crois que c'est le premier manga que j'ai lu où tous les personnages principaux sont des femmes. Encore une société en proie au mal mais cette fois on a une histoire qui a su à la fois être poignante et dépeindre des personnages auxquels on s'attache alors que tout est fait dans l'histoire pour que le contraire se passe. Et oui, les filles ont des numéro et sont remplacées dès qu'elles meurent, ce sont des produits de consommation. On pourrait d'ailleurs y voir une oeuvre féministe car le manga décrit une société dirigée uniquement par des hommes qui se servent de femmes comme chair à canon, qui à leur tour vont renverser l'ordre établi grâce à leur force de caractère. Ce que j'aime, c'est l'univers dark fantasy et les différentes guerrières. C'est une oeuvre qui parle à tout le monde dont la qualité -qui ne se retrouve certes pas dans le dessin- est de proposer un scénario solidement bouclé. N'importe qui va être touché par l'histoire de Theresa ou de Galatea. Le manga va d'ailleurs sortir son dernier tome en français ce mois-ci après 15 ans ! C'est une page qui se tourne et je suis un peu triste, je ne peux le cacher car ce manga m'aura accompagné de nombreuses années. 

5) One Punch Man

Quelle claque ! Meilleur manga que j'ai lu dans les 10 dernières années, La force de OPM est de révolutionner le manga shonen de fond en comble et par nécessité. Le manga shonen, ce sont des combats dantesques, des héros qui vont au-delà d'eux mêmes pour vaincre les gros méchants. Ce sont des héros au sang bouillonnant, au caractère explosif. Alors quand un manga déconstruit tout ça, forcément on prend une grosse claque. OPM est obligé de déconstruire tout ce qui fait un manga car tuer n'importe quel ennemi en un coup casse complètement les règles du manga nekketsu. Vous imaginez si Son Goku avait tué Freezer en un coup ? Ne tournons pas autour du pot : OPM est un manga déjà culte. Ses ressorts basés non seulement sur l'absurdité des combats mais aussi le caractère de anti-héros total de Saitama donne tellement de bonheur pour qui a l'impression de lire toujours les mêmes mangas. On se retrouve avec un construction des combats tout à fait novatrice et un découpage des scènes en multi-angle jamais vues encore. Le héros ne ressemble à rien et puise cette force de l'absurde par comparaison avec les autres justiciers au charisme de dingue. Genos il est juste fou de charisme et mention spéciale à Licenceless rider ! C'est ça le génie de OPM : une construction scénaristique obligatoirement iconoclaste, un héros qui prend le contre-point de l'univers complet du manga en étant plus moche que tous les autres personnages secondaires et des monstres adverses aux proportions démesurées. Ce qui est fascinant, c'est que tout, sauf ce qui est principal dans un manga classique -le héros-, est important et charismatique. On suit donc une tête d'oeuf dont on se demande même ce qu'il fait là durant tout le manga parmi des bastons épiques. Je pourrais écrire une dissertation sur les mécaniques de contre-pied de OPM et le dessin magnifique de l'auteur mais on ne va pas aller jusque là : c'est déjà un indispensable avant même d'être sorti en France.  

6) Fly

Ouais je l'appelle Fly parce que c'est comme ça que ça s'appelle pour moi, je fais ce que je veux. Ce manga c'est juste la base du manga RPG fantasy. On a sur papier ce que Dragon Quest est en jeu vidéo : des persos qui levelup, qui changent de classe, des magies apprises, des ennemis qui deviennent amis, des bosses classiques. Cela peut sembler bête comme chou énuméré comme ça mais à l'époque ça avait tellement de puissance. Et même aujourd'hui, La Quête de Daï (allez je te fais plaisir) reste un classique difficilement détrônable. Regardez FairyTail, c'est du pompé sans charisme à côté mais tellement obvious. Fly a des personnages attachants, des ennemis qu'on déteste et un dessin parfait pour le style. Je ne peux même pas essayer de décrire ce qui fait la force du manga, c'est lui-même la base de tous les autres mangas du genre. :)

7) Saint Seiya

Il était impossible de ne pas mettre Saint Seiya dans cette liste mais il a beaucoup dégringolé dans mon estime parce que c'est sans doute le manga de la liste qui a le plus vieilli. Saint Seiya c'est culte, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Le dessin si particulier, le cosmos, les héros au charisme si imposant (et Shun). Mais c'est malheureusement toujours la même histoire sur tous les arcs et tous les OAV. Saori fait la conne et se fait enlever, sa vie est atteinte et les chevaliers doivent la délivrer. Mon arc favori reste Poséidon mais les trois sont excellents. Malheureusement, la légende de Saint Seiya a été pas mal entachée ces dernières années avec tous les spin-offs moisis qui sont sortis : Omega, Episode G, Next Dimension. Il ne reste que Lost Canvas et bizarrement Saintia Sho qui gardent intact l'esprit Saint Seiya. Mon chevalier favori c'est Isaac du Kraken pour l'anecdote. 

8) Gon 

Ovni à sa sorti et depuis d'ailleurs, Gon reste une énigme dans le paysage du manga. Aucun dialogue, des planches fouillées et magnifiques : Gon est à part. J'avais acheté le premier tome à sa sortie et j'avais tout de suite adoré. Le petit dinosaure indestructible qui dicte sa loi sur la nature, ça me parlait haha. L’aspect naturaliste qui explique le mode de vie des animaux couplé à l'humour d'un petit T-Rex qui essaye de les reproduire donnait un mix encore jamais vu. Depuis, je n'ai jamais retrouvé cette atmosphère dans un autre manga et j'ai un attachement sentimentale à Gon. 



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