La sélec 04/09/2015

Wesh bien ou bien ? La famille tout ça ? J'ai décidé de vous proposer à intervalle régulier une sélection un peu mieux structurée que ce que je faisais. C'est assez fou la place que la musique est en train de prendre dans ma vie. Elle a toujours été prépondérante mais depuis 2/3 ans, ça boost à fond sur les découvertes et c'est devenu encore plus un élément vital à mon bien-être. Pas de style fixe, ça va suivre mes pérégrinations. Chaque fois il y aura l'album du moment, les styles classiques, le métal et le bide du moment. Comme d'habitude, je cible pas que ce qui sort ce mois-ci mais ce que j'ai aimé. Faites pas les dingues.

Album du moment 

Premier album et gros coup de coeur pour Ghost Bath - Moonlover. J'ai vu la pochette et j'ai su qu'il se passerait quelque chose. Je suis hyper difficile en terme de black dépressif mais la claque que je me suis mangée ! Ghost Bath propose certes les passages classiques du style mais y ajoute un certain style de mélodie et d'atmosphérique qui est parfois en décalage dans ce style. Le résultat donne une oeuvre qui transperce le cœur et l'âme. Entre cris éthérés, guitares stellaires et nappes fines comme de la soie, l'album nous emporte à des années-lumière de notre réalité. C'est est même étrange car on est souvent dans un sentiment doux-amer, entre réconfort et tristesse. À mon avis, Moonlover va rester dans les meilleurs albums de 2015. 
★★★★★

Curiosités

On commence avec le single que Seth Gueko vient de sortir pour l'arrivée prochaine de son nouvel album Professeur Punchline. Encore plus que d'habitude, l'album va bien porter son nom car ça sort moult calottes verbales et comme toujours, la concurrence est derrière. Je le disais en privé mais ce mec, il en a plus rien à faire du rap game. Il vit sa vie en Thaïlande et il sort les sons qu'il aime. Du coup on est loin du rap de racaille et des soucis du ter-ter. Lui c'est toujours l'esprit Sons of Anarchy et Mad Max, dont le clip superbement réalisé donne du sel à moudre aux haineux qui rappent leur sère-mi. Ce mec il est pas dans le game, il est au-dessus du game.


Dan Terminus - The Wrath of Code : marrant cette découverte parce que je parcourais bandcamp à la recherche de mots-clés et cet album a popé sous mon nez alors qu'il n'a rien à voir avec ce que je cherchais. Là on a du synthé/wave typique des années 80 mais avec une prod bien 2015. Le tempo est très enlevé mais jamais redondant. Pour un album qui dure 67min, ça passe tout seul et j'ai pris une grosse claque. La seule chose dont on a envie, c'est de pousser les meubles et de se déhancher comme un diable sur le dancefloor. Si bien que j'ai acheté l'album. Il est à un prix à votre discrétion donc ne manquez pas de l'acheter et donner quelques euros à l'artiste, il mérite !
★★★★☆


On dirait presque qu'une vague 80's me traverse en ce moment au niveau de l'électro car je vous propose dans la continuité de l'album précédent la BO de Kung Fury : Mitch Murder - King Fury (the lost tapes). Là on est dans le même type de sonorités moins dansantes mais plus d'ambiance. Ça reste super à écouter pendant qu'on joue ou autre. Un BO à la hauteur du film !
★★★

Métal

On commence avec LA sortie de ce mois-ci : The Ocean Atlas par Modern Day Babylon. Leur précédent opus Travelers est mon album de djent favori et j'ai sauté sur le preorder pour commander la version digipack signée + les t-shirts de ce nouvel EP. Il ne possède que 6 chansons mais le niveau est une nouvelle fois au dessus des étoiles avec une participation de David Maxim Micic (Plini) en prime sur un solo. Jetez-vous dessus si vous aimez le progressif.
★★★★★


The Ritual Aura - Laniakea : grosse sortie également ce mois-ci avec le premier album des australiens qui prouve que le niveau du death progressif et technique est sans cesse en train de monter. Il est assez incroyable de voir à quel point la scène technique death est vivante et productive. J'aurai pu mettre plus à l'album mais si la composition est sans faute, la production est trop mixée et quantizée. Du coup on a une master hyper produit et trop mécanique. Dommage mais cela ne nuit que peu au plaisir d'écoute.
★★★★☆


À l'autre bout du spectre du death, il y a Craniotomy avec son album au titre en broken english : Overgorged Flesh Flies Dying Slowly. Pas compris ce que ça veut dire et personne d'ailleurs. Mais c'est pas bien grave : on s'en fout. J'ai connu le groupe qui m'avait un peu mis la puce à l'oreille sur l'album précédent mais là c'est la confirmation : Craniotomy fait du bon slam et surtout c'est pas toujours la même chose. Les riffs sont groovy, la voix issue d'un siffon et la prod suffisamment bien sans tomber dans le son mécanique. On reconnait bien que ce sont des humains qui jouent. Un de mes albums de slam favoris même si je vais pas le cacher, je sais pas trop faire la différence entre les chansons. 
★★★★☆



Prenez un peu tout ce qui marche dans le métalcore progressif, mélangez le tout et vous avez Pangaea avec son Roots. Mais attention, autant l'effet shaker est évident, autant on a affaire à des petits jeunes qui maîtrisent ce qu'ils font. Passant de mélodies en son clair à des arpèges virevoltants à des blasts furieux, Pangaea n'a finalement que faire des classifications. Ils font la musique qu'ils aiment et cela leur va à merveille. Je vous conseille d'écouter le morceau d'ouverture Old Soul qui à lui seul montre l'étendue du spectre musical du groupe. C'est d'ailleurs par moment compliqué de comprendre la structure des morceaux mais on passe un bon moment. Y'a un gros potentiel.
★★★



Deuxième album pour les petits jeunes (eux-aussi) de Vulvodynia avec Finis Omnium Ignorantiam. On reste en terrain connu : du slam mixé avec du brutal death dans une sonorité très new-school. Ça va vite, on comprend pas vraiment l'architecture des morceaux mais on en prend plein la tronche. J'avais acheté leur premier album et là je ne suis pas déçu du tout. C'est très similaire au précédent par contre. Un an d'écart entre les deux ne leur a pas forcément laissé le temps de maturer un peu au niveau composition. Reste un album redoutablement efficace qui, s'il ne révolutionne rien, réussit à atteindre son but : servir de bourre-pif musical. Le groupe est encore très jeune donc à suivre de très près.
★★★☆☆


Le bide du moment

J'aime pas casser du sucre sur des groupes. Après tout chaque album est le produit d'un travail énorme. Mais parfois ça ne marche juste pas. Et Degenerating Anthropophagical Euphoria de Putridity tombe pile dans ce cas. J'accepte volontiers mes limites : souvent j'écoute des albums et trop c'est trop. Là je ne comprends pas ce que les gars ont souhaité faire. On a un album de 24min et tu te dis "ils se sont pas foulés". Mais déjà au bout du premier morceau, soit 2:30, t'en peux déjà plus. Blasts incessants, harmoniques pincés à tout bout de champ, riffs uniquement sur la première corde : c'est la même chose pendant l'intégralité de l'album. J'ai même pas pu l'écouter en entier. Alors oui, je comprends sans doute pas leur musique. Pardonnez-moi, Oh dieux du death métal. Mais en attendant en s'emmerde ferme.
★☆☆☆☆

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