Musique et état d'esprit

Aujourd'hui on va parler émotions et sentiments. Ouais, on va laisser notre féminité prendre le dessus et notre sensibilité s'exacerber. #Romantisme. Vous l'avez compris si vous lisez ce petit blog depuis un moment : la musique est une partie vitale de ma vie. J'ai la chance de pouvoir écouter la musique au travail et elle m'accompagne plusieurs heures par jour, du lever au coucher. Le "détail", c'est que la musique influe véritablement sur le moral et la perception de la réalité. J'ai réalisé quelques expériences sur le sujet par rapport à plusieurs styles de musique et je vais vous en parler. 

J'avais déjà parlé dans un précédent article de mon parcours avec la musique et on va pas se le refaire. Mais je vais en profiter pour vous parler un peu de cette relation qu'on a à la réalité avec la musique. De ma période lycée à la fac, j'étais un peu en mode "monomaniaque" du métal, m'enfilant que du black métal quasiment. Je m'en rendais pas compte mais ça conditionnait beaucoup de choses dans ma vie et vous comprendrez que passer son temps à écouter de la musique dépressive et noire ne favorise pas l'ouverture sur les autres et le développement personnel. C'est une période qui a été par certains aspects très intéressantes mais qui, mélangée à un tempérament déjà fragile ne pouvait donner que de mauvais résultats. Là où j'aurais du être poussé vers le haut, la musique m'enfonçait en même temps que j'avais un profond mal-être d'aller à la fac (et de foirer mon cursus). D'autres éléments personnels entraient en jeu mais il est certain que la vision que j'avais de ma situation était grandement influencée par ce que j'écoutais. Mais avançons plus loin. 

2008 : épisode dépressif  majeur, là encore la musique va intervenir mais m'aider plutôt que de me couler. Était arrivé un moment où il fallait que je sorte ce que j'avais sinon je pouvais plus continuer à vivre comme ça. Je suis parti en séjour chez mes grands parents à la campagne pour enregistrer tout ce que je gardais depuis un moment. En quelques jours, j'ai enregistré une quinzaine de morceaux, passant 15h par jour. Ça a donné des titres très mal faits mais pour lesquels je garde un attachement énorme. J'écoute souvent le titre que je préfère et qui reflète de manière exacte ce que j'étais à l'époque.  

2013 : après un autre passage à vide, j'arrivais dans une situation ou on se rend bien compte que si les choses vont mal, c'est en grande partie à cause de soi. Dans ces moments, c'est "do or die". Soit on reste dans son spleen et on coule, soit on se reprend et on essaye d'avancer. Il était temps d'effectuer un gros virage et d'arrêter de faire de la merde. Ma vingtaine a connu beaucoup de négativité, la trentaine je la prendrais en main. J'ai commencé par arrêter de fumer, puis de boire et enfin par faire du sport comme un dingue. Et puis ces changements de caractère se sont accompagnés de changements de style musique, c'est obligatoire. Après les vagues infinies d'une mer noire comme l'encre, je reprenais la barre pour me diriger vers un univers que j'avais abandonné depuis longtemps : celui de la techno. 

J'ai toujours aimé la trance mais je n'avais jamais vraiment plongé dedans. Et ce fut le cas puis le chemin vers le hardstyle. La trance, c'est la musique parfaite pour se coucher. Musique onirique et introspective par excellence, elle permet de voyager mentalement. J'aimais ce côté mais le sport devenant de plus en plus une priorité, il me fallait des musique plus énergique. Je me plongeais alors quand l'euphoric hardstyle, style de teuf par excellence mais qui garde un côté fort d'introspection. Cette musique, elle paraît débile pour les non-initiés mais elle me permet de projeter mon énergie. Ça a été un moteur formidable depuis quelques années. J'écoute de la musique électronique depuis que j'ai 11-12 ans et ce n'est pas près de s'arrêter. 

Du côté métal, j'avais toujours cette envie de violence mais qu'il fallait tourner dans un autre sens. J'ai eu une grosse phase de death à écouter pas mal de trucs bien bien bourrins. Et ça a porté ses fruits parce que ça canalisait très bien mon énergie avec le sport. Je l'utilise toujours d'ailleurs avant d'y aller. Se passer un bon gros Vulvodynia (n'allez pas regarder ce que ça signifie sur Google je vous préviens...) avant d'aller au sport, y'a rien de meilleur. Et puis en même temps j'ai développé un profond goût pour le métal progressif, chose que jamais je n'écoutais avant. Mais depuis 2/3 ans j'ai vraiment développé une passion pour ce style de musique qui me permet d'avoir la lourdeur du métal avec l'aspect intellectuel et spirituel dont j'ai besoin.

Toutes ses phases ne sont pas indépendantes d'elles-mêmes, elle sont superposées aujourd'hui pour me donner de quoi écouter ce qui correspond à mon état d'esprit. Et généralement, ma journée est accompagnée comme suit :

Lever : hardstyle pour me donner la pêche : Dj Cyber - Peace
Matin : tout ce qui passe : Del Amitri - Tell her
Aprèm : progressif pour voyager un peu : Modern Day Babylon - Illusion
Go sport : du bourrin pour me mettre en condition : Fear Factory - Protomech
Soirée : doom / dsbm ou trance pour calmer le cerveau : Mournful Congregation - Concrescence of the Sophia

En fait tout est une question d'ambiance et d'état d'esprit. ;)

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