Muscu : Esthétique vs fonctionnalité

Après quelques semaines à travailler dur pour perdre du poids et avoir un physique ok, ça m'a laissé le temps de réfléchir à ce que je voulais faire dans la muscu. La chose bête, c'est qu'en anglais, y'a plein de termes pour désigner l'unique muscu chez nous : weight training, weightlifting, powerlifting, bodybuilding, workout. Du coup qu'un mec cherche à devenir culturiste ou strongman, ici ça a la même désignation et avouons-le : tout le monde s'en balance car la France est très loin d'être une terre de muscu. Mais pour moi, c'est une définition des objectifs importante. 


Autant le dire tout de suite : le culturisme ou BodyBuilding, la construction esthétique du corps avec les muscles saillants et des pourcentages de graisse proche d'un somalien, si je trouvais ça sympa au début, je m'en suis vite détourné. Pourquoi ? Parce que déjà cela implique des programme d'entrainement où la force ne joue aucun rôle. Le but c'est d'avoir un beau corps et donc il y a des programmes pour ça où il n'y a pas besoin de soulever lourd, ce n'est pas le but. C'est ensuite à cause d'une diet trop stricte qui doit être calculée en kcal et pesée. Et ça très peu pour moi, je prépare pas les championnats du monde. Qu'on se comprenne : je trouve formidable les athlètes qui se lancent dans cette discipline car elle demande un courage et une détermination extraordinaires. Mais elle vise uniquement l'obtention d'un corps volumineux et harmonieux et toute la partie fonctionnelle est zappée.

L'autre aspect qui me plait beaucoup plus, c'est donc le côté powerlifting : ici le côté "corps harmonieux" est simplement zappée au profit de la capacité à soulever lourd sur des exercices de base : deadlift, bench press et squat. Et c'est la direction que j'ai décidé depuis 2 mois de prendre. Je me suis rendu compte que même si je souhaitais rester physiquement pas trop fat, mon plaisir c'est de soulever lourd et de m'éclater à deadlift toute ma vie. Je ne sais pas comment l'expliquer mais j'ai trouvé mon truc en commençant des programmes de powerlifting. Quand tu arrives à la salle, tu fais comme tout le monde : tu fais tes programmes de muscu basés sur du bodybuilding mais il n'existe pas que ça. Je vous avais parlé de ma découverte du power-bodybuilding prôné par Mike O'Hearn qui mélange dans une séance un exercice fondamental de force avec quelques sets de bodybuilding. C'est ce que j'ai mis en place depuis pas mal de semaines et j'adore ça. 

Ma semaine se décompose comme suit :
  • Lundi : 30min de deadlift lourd + 3/4 exos de dos moyen
  • Mardi : 30min de squat lourd + 5/6 exos de jambe moyen
  • Mercredi : 30min de bench lourd + 5/6 exos de pecs moyen
  • Vendredi : 60min de bras bodybuilding
  • Samedi : 60min d'épaules/traps bodybuilding
Vous le voyez, sur les 3 premières séances de la semaine, je mets mon power-bodybuilding car je suis le plus frais et je finis la semaine par des sessions avec poids moyens pour compléter la base. Soulever lourd demande énormément d'énergie donc mieux vaut les mettre où on est en forme. 

Bien sûr, je suis un débutant donc je ne soulève pas très lourd de manière absolue mais c'est déjà très lourd pour moi et le but c'est de lutter au maximum donc le travail est bien là. Depuis que j'ai découvert le powerlifting, je peux plus m'en passer et mon physique a beaucoup moins d'importance. Calculer mes portions et faire gaffe à mes glucides/lipides/prots bien sûr je fais pas n'importe quoi mais disons que j'ai trouvé mon équilibre et ça m'intéresse plus forcément d'avoir les abdos apparents et être sec. Mon truc c'est d'être en forme et de soulever des trucs lourds. Quand je regarde les mecs qui prennent des stéroïdes et qui ont l'air d'acteurs de porno gay (cf l'image d'intro), non merci.

Ça fait du bien d'avoir trouvé son chemin et je m'entraîne assidûment pour progresser dans mes poids sans me soucier (trop) de mon apparence. Le focus doit rester sur les performances, pas sur le fait d'avoir un bras avec 1cm de tour de bras en plus à gauche. Le but c'est de se plaire et de faire ce qu'on aime et je dois avouer que j'ai trop longtemps laissé le côté bodybuilding "on regarde chaque centimètre de son corps" prendre le dessus en ayant des objectifs irréalisables. 

Tout ça pour dire que même si on avance lentement, le but c'est de faire ce qu'on aime sans se soucier des choses superficielles. Bien sûr le miroir est le meilleur des juges mais disons que quand on se laisse une bonne latitude, on prend plus de plaisir.
 

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