Victime de l'égolifting

Aujourd'hui j'aborde un sujet psychologique qui touche tous les sportifs de niveau intermédiaire à haut : l'égolifting. Le nom provient de la muscu mais c'est applicable à n'importe quel sport. Ça vous est déjà arrivé de vous dire au bout d'une heure de sport "Oh je suis bien je pourrais continuer encore 30min easy" pour finalement pour arrêter à bout de souffle 5min après. Ou alors de prendre des poids trop lourd en pensant que ça irait sur 8 reps mais en fait au bout de 5 vous êtes déjà au bord du gouffre.

Tout ça, c'est un défaut que les anglophones appellent "egolifting". Quand on passe son temps à soulever des poids tous les jours, on a forcément envie d'en faire trop, d'aller trop vite. Je commence à noter que c'est un peu un problème pour moi. Enfin ça le devient. Je fais 1h45 de sport par jour dans l'espoir d'avoir des résultats plus rapides mais je crois que je me trompe. D'abord parce qu'au bout de 45min/1h, le corps diffuse de la cortisol, une hormone fortement catabolique qui détériore le muscle. Et parce qu'en faire plus ne veut pas dire faire mieux. Il y a des mouvements que je faisais mal ou avec des charges trop lourdes parce que je pensais que "c'était mon standard", qu'aller en dessous aurait été mettre un coup à mon égo. 

Mais en fait je commence à voir le schéma dans son ensemble. Je me rends compte qu'il vaut mieux être en forme pour faire 6 trainings par semaine que bourrer sur 4. Ca sert à rien de se vider à chaque session, il faut en garder un peu pour mieux récupérer. Pareil pour le volume de séries : mieux vaut prendre moins lourd et y aller moins vite pour bien faire travailler les muscles avec un temps sous tension plus grand. Comme tous les débutants, je fais des erreurs, j'essaye d'apprendre des tests que je fais. Je vais essayer cette semaine 6 jours d'entraînement avec 1h15 (1h muscu + 15min bike). Là avec 4 trainings d1h45 + 1 de 45min de cardio, le samedi je suis mort de chez mort, obligé de faire 1h30 de sieste. Le surentraînement n'est pas loin et comme je suis pas une machine, forcément au bout d'un moment ça va craquer. Vu que j'ai déjà fait 2 burnouts, on va se calmer un peu.

Je commence aussi à comprendre la différence entre le travail de force et celui de définition du muscle. Je mixe les deux pour entraîner mon système nerveux et ma mémoire musculaire mais il y a encore des progrès à faire. Je pense que les résultats ne sont pas à regarder sur un ou deux mois mais sur un an. On parle d'améliorer son physique et sa santé et ça prend du temps quand on reste naturel. 

À la fin de cette semaine, je ferai un point pour vous dire ce que j'en ai pensé et si j'ai une meilleure forme.

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