Se "recasualiser", c'est possible (et souhaitable)

Attention je vais utiliser un gros mot dans cet article. Un mot qui fait passer n'importe quel gamer pour une biquette parce qu'il n'a pas envie d'investir 700h dans un jeu. Oui messieurs dames : un casual. Le mot est lâché. OUH ! HONTE ! FRAPPEZ-LE !

Il est facile de tomber dans l'aspect compétitif des jeux vidéo. Il est encore plus facile d'y rester. Et puis comme tout, cela n'apporte pas que du bon. Bien sûr, passer des centaines d'heures, rencontrer du monde qui partage cette même passion, devenir meilleur : tout ceci donne un sentiment de satisfaction et pousse à continuer ses efforts. C'est la vision que j'avais et qui m'a quittée depuis un peu moins de 2 ans. 

Aujourd'hui, je serai bien incapable de participer à un quelconque tournoi (sauf 2X) car je ne joue plus assez aux jeux compétitifs pour avoir un niveau décent. Bien sûr, on ne peut pas désapprendre ce qu'on a appris et il m'est impossible de jouer à un jeu de baston sans essayer de comprendre le système, trouver les abus etc. Mais je pense qu'il est important de garder une certaine fraîcheur et se faire plaisir plus que de bourrer le mode training. Je ne condamne pas ceux qui le font. Moi-même j'ai passé ma vie à bosser Arakune pendant un long moment. Mais ce n'est plus ce que je recherche.

Ce qui est cool quand on redevient casual, c'est que la notion de challenge prend à nouveau une dimension ludique. On se laisse surprendre, on fait le sac, on est pas très bon. Mais c'est pas grave. On a aimé le jeu qu'on a fait pendant la vingtaine d'heures qu'il nous a demandées. Je croyais vraiment qu'après avoir tâté du speedrun je n'arriverais plus jamais à faire des jeux sans me presser. Et je suis agréablement surpris du contraire. Je dois dire que je prends largement plus de plaisir à jouer sans avoir la pression du timer ou du score. 

Ce qui est marrant, c'est que finalement, on fait preuve de beaucoup d'indulgence envers soi-même quand on décide de faire des jeux sans chercher le 100% ou le temps parfait. En ce moment il y a plusieurs jeux où je suis plutôt mauvais (Dark Souls et BoIR) mais c'est pas grave, j'en tire beaucoup moins de frustration. Ce qu'il faut faire c'est se garder certains côtés hardcore dans la vie et en laisser d'autres plus détendus. Je me rends compte que mon intransigeance dans ma vie en générale porte un coup négatif à mon appréhension des choses. Pourquoi ne pas varier les plaisir en étant hardcore et strict pour le sport et en étant casual dans le jeux vidéo par exemple ?

Les gens comme moi qui n'ont que deux switchs "Aucun intérêt" ou "Obscession" ont du mal à faire dans l'intermédiaire. C'est ce que j'essaye de travailler en ce moment : apprécier le superficiel sans forcément ne faire que ça. Et on a une grande satisfaction à le faire. Vous devriez essayer vous aussi si vous êtes un peu dans la même logique. 

Commentaires