Binding of Isaac Rebirth : je dis oui ! #JulienLepers

Difficile de croire que je passerais autant de temps sur le jeu mais BoIR accompagne mes soirées depuis 15 jours maintenant et je trouve qu'il est d'une polyvalence assez incroyable sous couvert d'un petit jeu indé à la Zelda. 
Quand j'ai acheté le jeu, c'était surtout pour voir ce que ça donnait manette en main. Sans fonder d'énormes espoirs sur ce jeu, j'ai commencé en ayant plutôt du mal et en ne finissant quasiment aucun run. Et puis petit à petit, le gros point positif du jeu se fait sentir : la progression et le déblocage d'items est très progressif. Certes le jeu est recréé aléatoirement à chaque partie. C'est déjà une bonne source de rejouabilité. Mais quand on découvre de nouveaux items, bosses et niveaux au fur et à mesure qu'on avance, le plaisir se fait de plus en plus grand. Je ne sais pas comment les développeurs ont réussi ce tour de force mais on arrive à débloquer une bonne partie des secrets alors qu'il n'y a absolument aucun guide pour nous donner d'informations dans le jeu. Pour plusieurs, il faut tuer les bosses un certain nombre de fois mais personne ne nous le dit. 

Et ces petits bonus qui nous sont distribués à chaque run donne envie d'en avoir plus, de tester. Il y a un système de carotte très bien implémenté dans le jeu et difficile de s'arrêter lorsqu'on sent qu'on progresse. C'est un angle du jeu vidéo dans lequel BoIR excelle et dans lequel beaucoup de jeux se sont perdus. Si je fais une comparaison un peu lointaine avec Far Cry 4 : dans le jeu, vous pouvez faire l'histoire normale mais également le 100%. Or le 100% n'apporte quasiment rien en dehors de votre gameplay de départ. Trouver tous les masques ou toutes les lettres ne vous donne aucun avantage ingame. On se retrouve avec un jeu qui tire sa force de son gameplay de départ mais pas de ses quêtes annexes. Alors que BoIR repose justement sur le ce double avantage : le run de base est toujours plaisant à jouer et en plus on a du contenu débloqué qui sert réellement le propos du jeu. 

Ce que je voulais souligner également, c'est que BoIR propose à l'intérieur du même jeu un grand nombre de façons de régler la difficulté selon son plaisir de jeu. Que l'on soit un casual qui fait son petit run ou bien le hardcore gamer qui veut tout débloquer, chacun va trouver un challenge à sa mesure. Déjà, les nombreux personnages ont des stats très diverses et cela change réellement la façon de jouer. Les runs avec Judas ou Blue Baby donnent vraiment des sueurs froides alors que Maggie est assez confortable de ce côté-là. Les étages cachés ou débloqués permettent aussi de choisir de faire un run difficile ou pas. Et le D6, une fois obtenu, s'avère vraiment d'une grande aide (peut-être trop d'ailleurs). Hier j'ai fini pour la première fois la Cathédrale avec Blue Baby, avec un seul cœur pour affronter Isaac et je peux vous dire que j'ai pas stressé comme ça depuis mes 1CC de shmups.  

BoIR c'est un jeu qui de l'extérieur ne paye vraiment pas de mine mais qui prouve que le jeu indé peut aussi être talentueux et profond. Après Transistor, c'est le 2e jeu qui me plait. On a encore de la marge pour que ce secteur soit reconnu de qualité mais il y a du mieux, c'est évident.    

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