Comme j'ai pas grand chose à faire le soir et qu'un copain m'a dit qu'il avait fait le jeu, la mouche de la curiosité m'a piquée et j'ai chopé Wolfenstein : The New Order. Et je ne suis pas déçu !
Je vous le disais dans un précédent billet : il n'y a plus grand chose qui me fait bander en jeu vidéo et ce qui était une passion avant est clairement passé à un hobby comme un autre. Du coup, pour me donner envie il faut vraiment y aller mais c'est tout de suite plus facile quand on parle des gloires passées. Dans les années 90 j'étais pas mal fasciné par les doomlike PC. Je n'achetais pas beaucoup de jeux mais j'avais adoré les ténors du genre : Doom 2, Duke Nukem, Rise of the Triad, Heretic ou encore Shadow Warrior. Dans le temps on avait que des shareware (et peu d'argent) donc on les rinçait jusqu'à plus soif. Et Wolfenstein, bien qu'ayant des graphismes dépassés, faisait aussi partie de mes favoris.
Alors de voir qu'un nouvel épisode était récemment sorti, il n'en fallait pas plus pour me convaincre de l'essayer. 50€ sur Steam ouais, on va plutôt prendre la version "dématérialisée" haha.
Je dois dire que de proposer un FPS solo aujourd'hui c'est un peu poser les bollocks sur la table à l'époque du tout-online. Et je dois dire MERCI aux développeurs car j'en ai rien à secouer des modes multi où tu te fais insulter par des kevins online. Moi ce que j'aime dans un FPS (et dans le jeu vidéo entier) c'est le solo, point. Et on est gâté de ce côté dans W:TNO car les coûts de développement des modes multi sont passés dans le jeu solo et du coup on a une campagne très longue pour le genre. J'en suis déjà à 4/5h de jeu et je ne suis qu'au chapitre 5/16, c'est dingue j'ai plus l'habitude de voir un jeu avec une durée de vie.
Côté réalisation, le jeu est impeccable. Les graphismes sont fins, bien détaillés et les effets très agréables à l’œil. Y'a eu un très bon travail. Les personnages sont super bien designés et on une vraie personnalité. Je félicite d'ailleurs Machine Studios pour le travail sur la narration et le caractère des personnages. Pour la première fois, on a un FPS avec de nombreuses cutscenes et une vraie narration. Cela ne freine en rien la progression mais permet au contraire de rentrer dans l'univers de W:TNO. On s'attache aux personnages et on a l'impression de prendre part à la résistance.
Car si vous ne le savez pas, le pitch du jeu c'est que l'on joue un soldat qui a passé à après la WWII 14 ans à l'état de légume avant de se "réveiller" en 1960 pour découvrir que le Reich a gagné et domine le monde. Il va se lancer à l'aventure pour renverser le régime. Cette quête est l'occasion de voir toute une galerie de personnages dont les généraux SS qui sont complètement tarés et sont absolument réussis. On est accompagné par Anya et sa famille au début, ce qui nous permet de nous "implanter" dans le décor et la société. Le story-telling est le plus poussé et le meilleur que j'ai jamais vu dans un FPS. Loin des autres titres où on vous expliquer rapidos que vous devez déglinguer les méchants, ici il y a un vraie progression, un développement des personnalités et une "quête" au sens noble qui est expliquée. W:TNO prend le temps de vous expliquer l'univers dans lequel vous êtes et ça, c'est un bonheur.
Si au niveau de l'univers c'est une réussite totale, le gameplay est solide sans être révolutionnaire. Ceux qui jouent déjà aux FPS auront pris leurs marques en 5min. Mais c'est Wolfenstein donc on ne lui en veut pas, c'est toujours la base. Il vaut mieux un gameplay simple et réussi plutôt que de prendre des risques pour foirer le plus important. Graphismes superbes, gameplay solide, histoire bien narrée : on est gâté avec ce W:TNO. Moi qui d'habitude en ai marre après 30min de jeu, je suis resté scotché 1h30 hier soir.
Wolfenstein : The New Order n'est certainement pas un jeu révolutionnaire mais il fait très bien ce qu'il nous a promis. Pas de fioritures, un mode solo énorme avec une histoire passionnante et énormément d'items à rechercher dans tous les stages pour ceux qui aiment les 100% et refaire les jeux. Je suis conquis.
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