Avis : Hokuto no Ken - Rei Gaiden



Un peu à la manière de Saint Seiya mais en moins abusé, Hokuto no Ken se décline sous plusieurs spinoffs dont l'histoire de Rei qui nous est comptée non sans un petit air de scandale environnant.

Comme je le disais dans l'intro, on a bien déchiqueté à la machette une série culte comme Saint Seiya pour en sortir des spinoffs qui oscillent entre le décent et le nul à chier, pourquoi ne pas faire pareil avec Hokuto no Ken ? Il faut savoir que pour moi HnK représente la quintessence d'un art qui s'est depuis longtemps perdu dans les affres du marketing visant les pré-adolescents. Mais au départ, c'était un art respectable avec des codes et des séries qui n'étaient pas à mettre entre toutes les mains. On peut citer l'immense Gunnm qui en 9 tomes à créé l'indépassable en matière de science-fiction mais aussi Hokuto no Ken dont la violence aura marqué tous les parents soucieux de la santé mentale de leur enfant. (coucou papa-maman)

Je vous parlerai peut-être plus tard des autres spinoffs de HnK mais celui qui nous intéresse aujourd'hui est celui qui se focalise sur le successeur du Nanto Suichoken : Rei. Étant un des personnages les plus charismatiques de la série, il était d'autant plus facile de raconter son histoire vu qu'il apparaît dans le manga d'origine un peu par hasard, cherchant l'homme aux 7 cicatrices qui aurait enlevé sa sœur. On ne sait quasiment rien de lui au début de son arc et ce spinoff nous raconte donc sa quête de retrouver Aili sa sœur et pourquoi elle a été enlevée.

Pour parler du positif du manga, il faut signaler que si les dessins ne sont pas vraiment fous, ça s'améliore bien au fur et à mesure des chapitres et la deuxième partie est agréable à lire. Les personnages secondaires sont aussi assez charismatiques pour qu'on ait envie de savoir ce qu'il se passe pour eux. L'autre aspect sympa c'est de retrouver les personnages qu'on a connu dans le manga d'origine, à savoir les 6 étoiles du Nanto, Ken Oh ou Amiba. Cela permet de vraiment comprendre comment les successeurs sont choisis et ce qu'il se passait avec leur maître.

Sur 50 chapitres, on voit Rei poursuivre le kidnappeur de sa sœur et se retrouver dans une ville gouvernée par les femmes. Et attention parce que c'est à partir de là qu'on rentre dans des trucs difficilement acceptables pour un fan du manga d'origine. Déjà Rei est accompagné par une petite fille qui est un peu ridicule au début de l'histoire et on ne comprend pas bien son intérêt sinon rajouter artificiellement du kawai dans un manga qui n'a clairement pas cet objectif. Deuxième point les vêtements sont vraiment trop fashion, on disait que le manga a été dessiné par un métrosexuel c'est assez abusé pour certains personnages. Mais le pire du pire, c'est qu'il y a de l'ecchi partout ! En gros on est dans une ville de femme alors ça baise/viole dans tous les coins et dans la deuxième moitié du manga, c'est simple y'a au moins une nana à poil gros plan nichon dans chaque chapitre. Même Rei se tape la reine de la cité des femmes quoi, WTF. Si vous lisez le manga, vous vous rendrez compte que le Nanto Seiken sert en fait plus à déchirer les vêtements des femmes qu'à s'affronter. Magique.

Vraiment cet aspect inutile et bien marketing est assez révoltant, surtout quand on voit comment il est mis en avant et ce, sans aucune justification la plupart du temps.

Mais comme je le disais, la seconde moitié du manga montre bien plus d'enjeux et de connexions avec le manga originel, ce qui nous y attache. La dernière fight est d'ailleurs totalement dans le respect de la tradition HnK et cela fait énormément plaisir. Le manga s'arrête de plus exactement là où Rei apparait dans HnK. On fait tout de suite le pont et on comprend bien des choses du coup.

Si l'apsect esthétique du manga est largement à revoir, l'esprit arrive à survivre malgré certaines errances assez difficiles à avaler. Mais au final on a passé un moment sympathique à le lire et à comprendre le background de Rei. Je ne le recommande pas forcément mais pour les curieux... 6,5/10 

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